Par Eduardo Delgado – Traduction : david@leslufteaux.com
L’acquisition des vêtements était la responsabilité du bureau d’acquisition des vêtements des forces armées et du bureau d’équipement. Le stockage et la distribution postérieure des articles ont dépendu du Heeresverwaltungs-amt, le bureau administratif des affaires militaires, qui l’a fait au travers de ses branches régionales ou des zones militaires.
Les articles vestimentaires qui ont été donnés par le service du commissariat aux troupes, ont subi un certains nombres de tamponnages sur leur doublure, au nombre desquels on trouve le magasin d’habillement, la taille et la marque du fabricant. Ces marquages étaient effectués à l’encre indélébile noire ou bleue, bien que dans les vêtements de campagne, on ait utilisé de la peinture blanche ou jaune parce que la couleur du support était plus foncé. Dans certains cas, les vêtements sont identifiés également au nom de l’utilisateur ou de l’unité.
Quelques fabricants ont fixé (couture de bati/agrafage) des étiquettes de papier sur le tissu avec leurs données et les tailles de l’article avant de les envoyer au Heeres-Bekleidungsämter (HBA/Stocks d’habillement de l’armée).
Une fois les uniformes reçus dans les dépôts, ils étaient marqués à l’encre ou la peinture; aux marquages du fabricant, on ajoutait une lettre (initiale de la ville ou se situe le dépôt) et deux chiffres (deux derniers chiffres de l’année de réception).
Pendant la 1ère guerre, le système de codage des magasins d’habillement a été basé sur les chiffres romains pour identifier les différents dépôts. Ce système a été changé dans les années 20 pour des majuscules indiquant la ville où se trouve le dépôt.
Exemples :
Quelques variations sur les tampons :
Bien qu’il ne soit pas très habituel, nous pouvons également trouver le tampon de dépôt de Berlin II sans cadre
On peut parfois trouver l’abréviation B.A. (Bekleidungsamt) immédiatement suivi du code du dépôt.
Les mesures de chaque vêtement sont indiquées sous forme de nombres et les mesures sont indiquées en centimètres.
Le tableau présente les équivalences dans les tailles en cm et les tailles de vétements, on le trouve dans l’annexe 7 de la circulaire de 1937 « für de Dienstanweisung die Bekleidungsämter, H. Dv. 337″ .
Dans les tuniques, on trouve habituellement les marquages de taille dans le côté droit près de la couture intérieure, tandis que dans les manteaux normalement les marquages se trouvent dans le côté gauche, ou parfois sur la poche intérieure gauche. Le marquage consiste en cinq nombres placés en quinconce comme le numéro 5 d’un dé à jouer de 6 faces. Il y a cependant des exceptions, on trouve parfois des interversions dans les significations des nombres et des présentations différentes.
Le plus courant dans les Feldbluse et les Drillchrock, les tailles sont placées selon l’ordre suivant :
Longueur du dos Tour de col
Tour de poitrine
Longueur du devant Longueur des manches
—
Dans la Waffenrock :
Tour de poitrine Tour de cou
Longueur du dos
Longueur de devant Longueur de manche
—–
Les marquages de taille de pantalon ont seulement 4 nombres. Ils sont placés habituellement dans le côté droit du pantalon, au niveau de la taille.
Longueur intérieur des jambes Tour de taille
Longueur extérieur jambes Tour de fesses
Il y a quelques dépôts, comme WB-Vienne et B-Berlin, qui ont séparé les nombres de la partie supérieure de ceux de la partie inférieure dans les tuniques par des lignes, comme vous pouvez voir dans la photo ci-dessous :
Les tampons de taille des pantalons ont pu être présentés aussi de la façon suivante :
Vers 1943-1944, on trouve des vêtements avec 7 nombres dans les marquages des tailles, 6 dans le cas des pantalons, ces deux nombres supplémentaires, qui étaient toujours de trois chiffres, indiquaient la taille maximum et minimum que devait avoir le récipiendaire. Cela permît une meilleure attribution des vêtements aux soldats.
A partir de 1944, il arrive que toutes les références ne soient plus indiquées.
Plusieurs tuniques modèle 43 avec le tampon de dépôt de P-Posen ont été vus avec ce type de marquages :
Taille mini Taille maxi
Tour de poitrine
Longueur du dos Longueur de manche
Le marquage des pantalons subit aussi des variations et dans le modèle de 1944 seulement trois tailles sont indiquées.
L’autre variation qui peut être trouvée dans la tunique : un nombre supérieur, le tour de cou, est absent, ou apparaît comme 00 ou seulement 0.
Parfois des vêtements ont été transformés par des tailleurs et deux marquages de tailles cohabitent, mais dans ce cas le plus ancien n’étant plus valide est rayé.
Les marquages des fabricants pouvaient être placés au niveau des marquages de taille (dessus ou dessous) mais ils pouvaient aussi être placés au-dessus de la poche à pansement.
Dans les couvre-chefs en tissu, la taille était tout simplement indiquée par un chiffre correspondant au tour de tête. Le marquage du fabricant était aussi présent ainsi que celui du dépôt sauf dans des modèles très précoces.
Les chapeaux habituellement ont été identifiés par l’encre indélébile dans la visière, sur l’intérieur du bandeau, le fabricant et l’année.
Jusqu’en 1942, on trouve des éléments sur la fabrication dans les vêtements tel que le nom et la localité de fabrication mais à partir de 1943, pour éviter de donner des informations ennemies sur la structure productive du Reich, on remplace le système des marquages fabricants par une série de trois nombres, précédées de l’abréviation du Reichsbetreiebs-nombre (RBNr.), code numérique des usines nationales. Beaucoup plus rare que le code RBNr, quelques vêtements tardifs ont été tamponnés avec le Reichsfabrik-nombre (RFNr.). Les différences entre les deux codes n’est pas clairement établie.
Les deux codes sont de 9 nombres distribués en 3 sections séparé par une barre /. Le premier nombre était presque toujours un 0, mais quelques exemples de temps de guerre ont été trouvés avec le numéro 1 et 9. La première section de 4 nombres indique le code de la ville tandis que le second indique le code de fabricant.
Le code d’habillement HBA de chacun des Wehrkreis (circonscriptions militaires) se trouvait sur tous les vêtements distribués aux différents régiments de leur zone. Chacun des régiments affectait les articles entre ses unités. Les articles étaient marqués par l’unité à l’encre indélébile, et dans certains cas par une étiquette de couleur blanche dont les bords étaient décorés des points noirs sur laquelle on trouvait le nom du propriétaire en plus de son d’unité. Ces étiquettes pouvaient théoriquement adopter des formes très différentes, bien que la majorité des étiquettes qui sont arrivés jusqu’à nous soient très semblables.
A partir de 1934, l’utilisation d’une marque supplémentaire indique la qualité des vêtements et donc l’utilisation à laquelle l’article était destiné. Ce système prend fin en 1937-38. Le système utilisé était les chiffres romains : I pour la tunique de campagne stockée pour la mobilisation par l’unité sans insignes, II pour la tunique de défilé, III pour la tunique de service et IV pour la tunique ordinaire.
Les articles acquis par les troupes ou les sous-officiers auprès de la Reichkleiderkasse (compagnie de fourrier) ou dans les boutiques de tailleurs privés, devaient être soumis à un contrôle par l’unité d’affectation en vue de préserver la rigueur dans l’uniformité et la qualité du matériel. Une fois passé cet examen les articles étaient identifiés par les marquages d’unité précédés du mot de Geprüft (commandées). Dans les couvre-chefs, les tampons étaient faits sous le bandeau à l’encre indélébile.
Cette photo est un bon exemple des tampons que nous pouvons trouver dans un vêtement, dans ce cas, un manteau avec les tampons suivants : la taille, le dépôt (Koenigsberg 1934), l’unité (Deuxième batterie du régiment d’artillerie numéro 5) et la qualité (catégorie III pour l’uniforme de corvée) :
Les autres marquages que nous pouvons trouver sur les tuniques, les manteaux et les pantalons sont les tampons commerciaux des fabricants de tissus, faits à l’encre indélébile, blanche le plus souvent.