Un commandant de compagnie de Panzergrenadier, préoccupé par les pertes humaines et matérielles que son unité avait subies en Italie, fit un effort pour promouvoir certaines méthodes que ses hommes avaient utilisées pour leur défense. Sa tentative est intéressante, parce que c’est un exemple d’un commandant allemand s’engageant à la hâte et qui, à la lumière d’une expérience fraîchement acquise en combattant des forces ennemies, met à jour les techniques de combat de sa compagnie. On a dit beaucoup de la rigidité du commandement allemand, et pas assez, peut-être, au sujet de son adaptabilité. Les témoignages comme celui qui suit illustrent comment un officier débutant a essayé des mesures de dernière minute dans l’espoir que son unité pourrait éviter d’autres déboires.
Un tir de barrage précédant toujours une attaque, ce type de tir devrait être un signal pour que chaque homme aille immédiatement à son poste et qu’il fasse un bref contrôle de ses armes.
Même pendant le tir de barrage, chaque homme devrait continuer sa surveillance, soulevant fréquemment sa tête au-dessus du parapet. C’est particulièrement important car quand le tir prend fin, une avance hostile suit le barrage de près, et les assaillis doivent utiliser le feu de mortier et des grenades afin de stopper l’attaque.
Quand les attaquants sont arrivés à proximité de la position, une surveillance particulière devra être apportée aux endroits à couvert dans le champ de tir. Des grenades à main devaient être employées contre tous les soldats hostiles qui pourraient réussir à atteindre de tels endroits.
La première section qui découvre qu’une attaque est en cours doit envoyer un coureur fiable et prompt au poste de commandement du peloton par l’itinéraire le plus sûr. On a noté que la vitesse était essentielle car les armes lourdes peuvent donner un appui crucial.
Quand on commande, que la position soit tenue à tout prix, chaque homme doit rester à son poste de combat. Les encadrants doivent y veiller. Une simple balle de fusil bien placée devait être considérée comme plus valable qu’une rafale de mitrailleuse.
L’expédition d’un coureur ne devait pas être considérée comme nécessaire quand un pistolet lance fusée est disponible. Les signaux suivants devaient être utilisés :
Rouge — > Attaque par la force hostile
Vert — > Le barrage d’artillerie est terminé
Blanc — > Nous sommes ici
Violet — > Attaque des réserves
(On doit se rappeler, naturellement, que tous les signaux allemands peuvent être changés fréquemment.)
Les postes de commandement des pelotons devraient avoir un champ d’observation suffisamment bon pour permettre aux commandants de peloton de suivre l’évolution de la situation et de s’assurer contre n’importe quelle attaque surprise.
Les postes de commande de peloton devaient être transformés en points forts, de sorte qu’une force hostile ait pu être engagée à tout moment des profondeurs de la position. Un tir en enfilade peut être d’une efficacité redoutable contre des assaillants.
Si l’attaque avait lieu la nuit, les sections de première ligne doivent combattre avec tout leur armement. Les meilleurs lanceurs de grenade doivent être assignés à ce devoir spécifique, les dommages sur le moral de l’adversaire étant considérable, cela pourrait stopper l’avance.
Par Jonathan Bocek,traduit par David