Dans un terrain accidenté, le Rotte (groupe de combat) avance habituellement en colonne. La discrétion est de mise tant qu’il n’y a pas de coup de feu. Le chef du peloton doit diriger la colonne et il doit prendre des précautions soigneuses pour faire en sorte que le Rotte ne tombe pas dans un guet-apens. Lors du déploiement, on doit conserver un intervalle d’approximativement cinq pas entre chaque homme du Rotte à moins qu’un intervalle différent n’ait été commandé. Il est évident que lors de l’avance, à la halte ou dans le déploiement, les soldats doivent rester à couvert. Cela implique que l’intervalle indiqué plus haut, doit être considéré comme approximatif et doit tenir compte de la configuration du terrain et de la situation.
La position chef de groupe n’est pas définie ; en règle générale, il se déplace à la tête de son Rotte. La logique veut que la conduite du groupe soit exercée par le plus expérimenté ou le mieux informé. Un tel chef est moins susceptible de mener le Rotte dans un guet-apens, de se perdre ou d’être déconcerté durant le combat. Pendant une mission, il peut être nécessaire que le chef de groupe s’absente pour reconnaître le terrain, maintenir le contact avec les unités adjacentes ou observer l’ennemi. À de telles occasions, le chef auxiliaire prend temporairement sa place.
Pendant l’avance, il est parfois nécessaire d’arrêter le Rotte. Toutes les fois que le Rotte fait une halte, pour n’importe quelle raison, dans le territoire ami ou non, la première priorité doit être de rétablir la sécurité tout autour du groupe. On utilise alors le chef de peloton et son auxiliaire qui se déploient en avant et en arrière du groupe. Les 4éme et 5éme soldats sortent respectivement des rangs et se disposent à gauche et à droite afin de voir venir tout danger. L’intervalle entre les soldats déployés est d’approximativement 20 mètres .Si le chef de groupe doit communiquer avec son adjoint, d’autres soldats peuvent être envoyés à l’avant et à l’ arrière de la colonne.
Exemple :
Si le Rotte est pris sous le feu ennemi, il doit se mettre à couvert ou abandonner le terrain. Les autres fois, si l’on est confronté à un manque de couverture ou à une trop grande proximité de l’ennemi, la meilleure action est de concentrer le feu contre l’adversaire. Quand il y a suffisant de couverture, il faut engager le feu individuellement tandis que les éléments arrières préparent un mouvement de flanquement pour éliminer l’ennemi. Le Rotte en ordre de marche est comme un cadran sur une montre. La tête est 12 heures. Le feu entrant et les positions ennemies sont donnés par rapport à ce cadran.
Dans certaines cas, on peut combiner la puissance de feu des soldats et celle de l’équipe de mitrailleuse. Dans ces circonstances, la ligne d’escarmouche devrait être employée. Le type de ligne d’escarmouche à employer sera décidé par le chef de groupe qui en choisira un qui permettra à ses troupes d’entrer dans l’échange de tirs efficacement et immédiatement.
Quelle que soit la forme de progression, on doit garder en mémoire que se rassembler autour de la mitrailleuse ou de tout autre élément protecteur de couverture est interdit car c’est la cause de pertes d’effectif élevées ! L’utilisation des formations non standard ou le morcellement du groupe doit être évité à moins que la situation ne le rende nécessaire. La cohésion du Rotte est une nécessité pour l’efficacité maximum lors des combats et elle doit être maintenue.