Puisque nous rentrons dans les détails autant que possible, j’ai pensé qu’un article sur les positions allemandes d’infanterie serait utile à certains. Ci-dessous on trouvera des informations sur la fortification individuelle, pour deux hommes et pour la position de la mitrailleuse lourde.
En général
Selon la doctrine de l’armée Allemande, la construction des positions « doit se conformer aux facteurs déterminés par l’ennemi, la terre, ses propres forces, le temps et les approvisionnements disponibles. Des positions de feu et les champs de tir doivent être établies avant le début du travail de construction des abris. Les positions de tir doivent s’intégrer avec le paysage environnant d’une telle façon que leur utilisation maximum soit possible tout en restant invisible. En outre, toutes les positions, même celle de l’arrière, seront maintenues camouflées autant que possible tant qu’elles sont en construction. »
Pour diminuer l’efficacité du feu ennemi courbe tel que les tirs d’artillerie ou de mortiers, les retranchements ne devaient pas être plus en grand que nécessaire. Les bords de la position dépendent de la nature de la terre ; la terre molle demande des bords moins abrupts pour empêcher les éboulements. La terre excavée doit être enlevée de la position de la façon la plus discrète et évacué par un chemin commun. Le parapet devrait toujours être ras, mais doit tenir compte des champs de tir de tous les côtés et doit toujours assurer une bonne protection. Autant que possible une position alternative devrait être établie derrière la ligne principale.
La position du soldat
Il y a deux positions pour le soldat de base: le Schützenloch (trou d’homme) individuel et pour deux hommes. La position individuelle parfois appelée un Russenloch (trou russe) était un trou 70cm large simple juste assez profond pour qu’un Landser se mette à genoux dedans. Le sol excavé a été empilé jusqu’à former un parapet ce qui réduit la profondeur à creuser requise pour assurer la protection optimum. Le sol employé pour former le parapet devait être enlevé pour mieux cacher la position aux yeux de l’ennemi, ce qui généralement n’était pas réalisé en raison des contraintes de temps. Si nécessaire, cette position pouvait être approfondie pour permettre une station debout ou bien élargi pour former un trou pour deux hommes.
Le trou pour deux hommes était préféré au trou individuel car il permettait à un soldat de se reposer tandis que l’autre montait la garde; d’autre part cela constituait un point défensif plus fort. Le Schützenloch était un fossé droit court, 80cm sur 1.8m. Plus tard en 1944, une version légèrement incurvée est devenue la norme. Comme vous pouvez voir dans le diagramme ci-dessous, cette version a eu deux banquettes de tir avec une section au centre plus profonde. Pour la protection pendant les tirs de barrage d’artillerie ou de mortier, le Landser pouvait se reposer sur les marches de tir avec les jambes au centre. Comme mentionné ci-dessus, le sol formant le parapet devait être enlevé si le temps le permettait. Si un Panzerfaust devait être employé dans la position, la moitié arrière était dégagée de toute obstruction et le parapet enlevé pour tenir compte du souffle en arrière de l’arme.
La position de la mitrailleuse lourde
La position de mitrailleuse de peloton était légèrement courbée, fossé de 1.4-x1.6m avec deux fossés courts de protection à l’arrière. On notera comment ces fossés courts sont plus profonds que la position type Schützenloch. Vers l’avant on trouve une plateforme formée de 20cm de profondeur en « U » pour le bipied de la mitrailleuse. Cette position pourrait être placée n’importe où dans la ligne du peloton là ou on a le meilleur champ du tir. Des positions alternatives devaient être établies n’importe où jusqu’à 50m des lignes principales.
Si les positions étaient occupées assez longtemps, des fossés d’accès ont souvent été creusés pour relier les divers trous dans un réseau défensif. À la différence des fossés de la première guerre mondiale, ceux-ci ont souvent suivi les dénivelés du terrain. Comme toujours, le camouflage est d’une importance primordiale comme pour tous les ouvrages de campagne d’infanterie.
Par Jonathan Bocek, traduit par David
Sources :
– Fortifications allemandes de campagne 1939-45, par Gordon L. Rottman
– Bulletin D’Intelligence, Vol. #7, daté mars 1943